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Le cycle féminin, déséquilibres et pistes de ré-équilibrage

Dernière mise à jour : 20 nov. 2023



Une de mes devises en matière de santé est « ce n’est pas parce que c’est commun que c’est normal », en d’autres termes, ce n’est pas parce que une majorité de personnes autour de vous souffre d’un symptôme qui l’embête au quotidien que c’est « normal ».

Un état normal est un état où votre corps n’a pas de douleurs chroniques ! Nous ne sommes tout de même pas fait(e)s pour souffrir !


Quand on s’intéresse au cycle féminin, depuis notre plus tendre enfance et en passant par les bancs de l’école, on nous fait passer des messages bien trop souvent erronés… et bien souvent issus de notre éducation, plus ou moins teintée de religion et liée au système patriarcal.


  • Non, ce n’est pas normal d’avoir mal pendant ses règles et de se transformer en dragon quelques jours avant !

  • Non, il ne faut pas « vivre avec » et se gaver d’anti douleurs sous prétexte qu’on vous a dit qu’il n’y avait rien à faire contre le SPM, l’endométriose, le SOPK… et la ménopause !

  • Non, une femme n’ovule pas à J14 donc 14 jours après son 1er jour de règles

  • Non, la pilule ne régularise pas le cycle, l’acné ou les douleurs (même si elle les masque)


Encore aujourd’hui (je suis prof de bio à mes heures perdues, ce qui me permet de garder un œil sur ce qu’on enseigne encore dans cette matière…), d’énormes raccourcis voir erreurs se glissent dans les livres officiels !


Dans cet article, je vais juste effleurer la matière. Si vous souhaitez l’approfondir, j’organise des ateliers-conférence et bientôt un système de Membership payant pour vous donner accès à un contenu de qualité, vulgarisé et accessible même si vous n’avez pas fait bio ou médecine, sur tout un ensemble de sujets liés à la prévention santé, la connaissance de notre corps et les choix optimaux à faire pour améliorer sa santé. Rejoignez-moi sur les réseaux sociaux pour être tenus au courant !


Le cycle féminin


1. La genèse


En fait, le cycle féminin prend son départ… lorsque vous êtes encore qu’un embryon dans le ventre de votre mère ! A ce moment, le stock de vos futurs ovules se forme. Il sera alors jalousement gardé dans un état immature dans votre coffre-fort (vos ovaires) jusqu’à votre puberté. C’est donc très différent des hommes qui fabriquent en continu leurs spermatozoïdes !

A la puberté, sous l’effet des hormones féminines, un cycle se met en place afin de libérer régulièrement des ovocytes (le stade immature de l’ovule) pour permettre une fécondation. La mise en place de ce cycle peut prendre quelques années avant de se stabiliser, encore qu’il soit facilement déstabilisable même une fois que la femme est adulte (voir les causes de déséquilibre) !

Il est donc normal que les cycles des jeunes filles soient un peu irréguliers au début et encore trop de médecins (Coucou Dr. R qui m’a mise sous pilule à 12 ans) proposent la pilule aux jeunes filles qui se plaignent plutôt que de chercher la cause physiologique de leurs plaintes. Mais notre cerveau est ainsi, il aime la facilité…


2. Le cycle théorique vs la réalité


« Un cycle dure 28 jours et l’ovulation se passe le 14ème jour. » Vous vous souvenez de vos cours de bio ?

Et vous, peut être en panique parce que le votre, de cycle, il durait 25 jours, ou 32, ou alors c’était variable… Mince, vous n’étiez pas normale !! Et votre médecin de vous rassurer en vous mettant sous pilule pour ‘régulariser’ sur les 28 jours officiels de cycle lunaire. C’est d’ailleurs un des mythes… les femmes sont connectées avec la lune. Tellement sexy et spirituel vous ne trouvez pas ? Tellement « sorcière » pour les hommes, non ? Sauf que dans la réalité, très peu de femmes le sont (connectées au cycle lunaire) !


Dans la vraie vie, un cycle totalement équilibré est variable d’une femme à l’autre et peut être compris entre 21 et 35 jours sans être pathologique ! Il peut aussi varier selon des évènement stressants… pour revenir ensuite à SA norme.

En médecine, la clinique prime et si vous vous sentez bien, sans douleurs ni symptômes spéciaux et douloureux-handicapants avant vos règles et que VOTRE cycle est de 25 jours. Pourquoi changer ?


Le cycle commence traditionnellement au 1er jour des règles, tout simplement parce que c’est facile à reconnaître pour la plupart d’entre nous (rappelez-vous que les médecins sont traditionnellement des hommes - l’accès aux études de médecine aux femmes ne s’est fait que en 1868 en France!).

Mais le point central de notre cycle est bel et bien l’ovulation et surtout sa qualité ! Sauf que peu de femmes savent reconnaitre leur jour d’ovulation… et c’est normal, cela demande un peu de pratique et de connaissance de son corps. Mais comme le cycle est assez tabou dans notre société… et bien trop peu de femmes sont au courant. Cela change peu à peu… merci les réseaux sociaux.


Donc le point central de votre cycle est bien l’ovulation, elle dictera la suite de votre cycle jusqu’à vos prochaines règles, mais aussi le suivant dans une certaine mesure.

Nous avons donc 5 phases dans notre cycle (je sais il y en a 3 ou 4 dans vos livres de bio – ou ceux de vos enfants…).

- Début de phase folliculaire

- Fin de phase folliculaire

- Phase péri-ovulatoire

- Début de phase lutéale

- Fin de phase lutéale.

Ce n’est pas moi qui l’ai inventé, c’est une classification que je trouve tout à fait pertinente de Guenaëlle Abéguilé, formatrice reconnue en santé fonctionnelle et qui fait un énorme travail sur la reconnaissance du cycle féminin.


Lors de chacune des phases, qui sont en fait un continum biologique, vos hormones et vos organes vont se modifier et influer sur votre corps et votre mental.

Mais ce n’est pas pour cela que vous devez en souffrir ! Je vous le répète, ce n’est pas NORMAL d’avoir mal et de se transformer en dragon ou exterminatrice de chocolat/bonbons.


Je vais donc un peu vous expliquer le rôle des hormones dans les prochains paragraphes, avant de vous expliquer les principales causes de déséquilibres…



Les œstrogènes sont des hormones stimulantes et la montée en œstrogènes du début du cycle peut vous donner envie de gravir des montagnes ! Vous avez une énergie énorme et parfois des idées créatrices un peu folles ! Certaines entrepreneures planifient leur business sur leur cycle et si vous êtes attentives et que votre cycle est harmonieux, vous devriez sentir cette énergie (rappelez vous que si vous êtes sous traitement hormonal... tout est bloqué et vous n'avez pas accès à cette belle énergie).

C’est également sous l’effet des œstrogènes que votre peau devient jolie, vos cheveux en pleine forme… et que tout votre corps devient sexy. Si vous faites du sport, vous observerez peut-être que c’est à ce moment que vous faite vos meilleurs résultats au crossfit ! Merci les œstrogènes 😊

Au niveau de votre utérus, les œstrogènes vont favoriser la prolifération des cellules de l’endomètre… donc plus il y a d’œstrogènes, plus l’endomètre sera épais (et donc les règles abondantes lorsqu’il desquamera en fin de cycle…).


Lors de l’ovulation, nous avons aussi un pic de testostérone… qui nous donne des ailes pour exploser nos performances sportives (attention à ne pas se blesser) et peut aussi nous donner de gros pics de libido ! Sachant que les spermatozoïdes de Mr vivent 3 à 5 jours au grand maximum, notre corps sait que c’est le moment, maintenant !


Une fois l’ovulation passée, le follicule qui a lâché son ovocyte (appelé ovule dans le langage courant) se transforme en corps jaune et se met a fabriquer une hormone essentielle à notre équilibre : la progestérone. C’est à ce moment qu’on relativise toutes nos idées folles de la phase d’avant, qu’on priorise, qu’on organise… La progestérone est là pour moduler les œstrogènes (qui subissent alors une seconde montée) et les androgènes (hormones mâles type testostérone) et favorise l’activité de la thyroïde donc le métabolisme. C’est le moment où vous êtes plus endurante, avez une énergie plus stable, une force tranquille. La progestérone a une action calmante… il est donc normal d’avoir des envies de calme et de cocooning en seconde partie de cycle. Mais anormal de se ruer sur le chocolat en hurlant sur votre partenaire !


Enfin, si la fécondation n’a pas eu lieu le corps jaune a terminé sa mission et laisse la place à un nouveau cycle… Vous avez vos règles et dans quelques jours vous serez à nouveau pleine d’énergie et d’idées folles !



3. Les déséquilibres…. Sont la cause des symptômes


Il est donc normal de ne pas être stable tout au long de votre cycle, n’en déplaise à Mr et sa testostérone stable 365 jours par an (ok là aussi ce n’est pas juste mais restons dans les clichés, non ?). Mais l’énergie que vous avez en début de cycle doit être source de plaisir et d’envie d’entreprendre des projets, et le calme apporté par la progestérone doit être celui d’une force tranquille…


Ainsi, lorsque l’harmonie de vos hormones est perturbée, il apparait des symptômes.


Une mauvaise ovulation ( = dysovulation) est la cause de vos symptômes. Reste ensuite au pro de santé à déterminer le pourquoi de votre dysovulation ! Et je suis désolée de vous l’annoncer, mais il faut alors investiguer et chercher car il n’y a pas de recette miracle qui convient à toutes les femmes. Je sais que notre cerveau aime la facilité, mais notre corps est une machine complexe et tout déséquilibre ne trouvera pas sa réponse dans la simplicité, mais dans une démarche globale et holistique. N’en déplaise à ceux qui vous proposent des solutions miracles.


Vous mettre sous pilule vous fait croire que cela va régler vos problèmes car cela bloque votre cycle. Il n’y a plus d’ovulation donc plus d’hormones naturelles donc en théorie plus de soucis. Vous avez mis un joli pansement (avec effets secondaires), mais pas réglé le problème.


C’est donc le déséquilibre entre œstrogènes et progestérone qui donne le fameux syndrome prémenstruel… et rappelez-vous qu’il est simplement le résultat visible d’une ovulation de mauvaise qualité.

Ce déséquilibre peut donc vous donner en vrac

- Une humeur massacrante, vous êtes irritable, stressée… en partie parce que vous manquez alors de magnésium qui est sur-utilisé par vos œstrogènes.

- Des compulsions alimentaires sucrées qui vont essayer de vous redonner assez de neurotransmetteurs du bien-être comme la sérotonine (vu que vous n'avez pas assez de votre "Xanax" naturel qui est la progestérone). Si en plus votre alimentation ne vous apporte pas de quoi la synthétiser (tyrosine, magnésium, fer, vit C et différentes vitamines du groupe B...) il est normal d'être déprimée et d'avoir des compulsions alimentaires... c'est juste biologique, physiologique !

- Des soucis digestifs : ballonnements, sensibilités alimentaires, constipation, gaz, pesanteur gastrique… lié à une possible baisse de fonctionnement de votre thyroïde (et à vos compulsions alimentaires qui déséquilibrent votre flore intestinale)

- Douleurs articulaires liées au manque de progestérone qui n’aura donc pas son effet anti-inflammatoire



La période de la ménopause et périménopause est particulière car bien souvent la progestérone baisse plus vite que les œstrogènes (d’où les symptômes) et il faut équilibrer cette baisse pour passer ce cap sereinement !

Je ne détaillerai pas ici chaque type de « problème », mais sachez que si vous voulez apaiser le SPM, le SOPK, l’endométriose, le lipodème, la ménopause… vous allez devoir investiguer du côté de votre cycle et vos hormones mais aussi tout l’ensemble de votre hygiène de vie !


4. Qu’est ce qui peut dérégler mon ovulation ?


Le stress est un facteur majeur du déséquilibre de vos hormones. Lorsque vous êtres stressée, le cortisol va être sécrété car c’est une hormone d’adaptation au stress… sauf que dans la cascade des réactions biochimiques de votre corps, il est dans la même voie métabolique que vos hormones féminines. Le corps doit faire un choix, et en état de stress chronique il n’a pas trop envie de vous rendre tellement sexy que vous allez tomber enceinte, ce n’est pas le moment ! Pour votre cerveau archaïque, c’est le moment de survivre, pas d’avoir un enfant ! L’ovulation sera donc soit stoppée totalement, soit de mauvaise qualité… avec les déséquilibres oestrogène-progestérone associés ! Et cela risque bien d’augmenter votre stress… Voilà déjà un premier cercle vicieux à casser…


Certaines carences en vitamines et minéraux peuvent influencer vos ovaires : magnésium, vitamine D, zinc, fer, oméga 3, iode , sélénium… mais aussi cholestérol (attention, je vois aussi des femmes avec pas assez de cholestérol… surtout les femmes végétaliennes).

Ne vous complémentez pas au hasard s’il vous plait… il faut parfois faire des dosages sanguins, certaines formes de multivitamines sont néfastes (mêmes si vendues en pharmacie – les règlementations sont beaucoup plus souples que pour un médicament) sans parler des additifs douteux que contiennent beaucoup de ces compléments. Référez vous à un pro de santé qui s’y connait vraiment ! Il y a aussi des incompatibilités entre certaines molécules et vos traitement médicaux !! Ce n’est pas parce que c’est en vente libre que c’est sans danger…


Tout trouble métabolique peut se manifester dans vos ovaires.

- Par exemple, une résistance à l’insuline (stade bien antérieur au diabète mais malheureusement peu diagnostiqué…) peut amener à une dysovulation et des troubles s’apparentant au SPM.

- Une thyroïde qui fonctionne mal va aussi influencer votre ovulation. Il est donc essentiel d’aller voir si vous êtes en bonne forme thyroïdienne ! Là aussi la clinique prime, si vous êtes sous médicament mais que vous avez encore des symptômes, ne laissez pas votre médecin vous dire que c’est « dans votre tête » !

- Si vous n’apportez pas assez d’énergie à votre corps car êtes tout le temps au régime, il ne peut pas allouer le peu d’énergie que vous lui apportez à la reproduction. Il va donc mettre cette partie de côté et vous entrez dans un cercle vicieux de mal être, manque d’énergie et prise de poids… Je ne vous dit pas de vous gaver, mais d’apporter ce dont votre corps a besoin en termes d’énergie mais aussi de vitamines et minéraux.


Et même si vous ne voulez pas vous reproduire, nos hormones ont leur raison d’être et nous avons évolué depuis des milliers d’années avec elles. Leur rôle n’est pas que reproductif !!


L’environnement et les fameux perturbateurs endocriniens. Ces molécules vont prendre la place de vos œstrogènes et accentuer leurs effets dans votre corps : ainsi, même en produisant peu d’œstrogènes par vous-même, vous pouvez avoir des symptômes d’excès en œstrogènes dus à la présente de ces perturbateurs endocriniens. Ce n’est pas pour faire la Bobo que je vous conseille de manger bio, bannir au maximum le plastique, filtrer votre eau… Je veux prendre soin de vos récepteurs à œstrogènes pour que seuls VOS œstrogènes dirigent le bal !


En conclusion...


Ces exemples sont loin d’être exhaustifs… et comme je vous l’avais indiqué au début, la prise en charge est complexe et holistique. L’important est pour moi que vous ailliez compris qu’un cycle harmonieux repose sur une belle ovulation et que tous vos « symptômes de fille » sont le résultat d’un déséquilibre… qui peut se rééquilibrer !

Je sais que notre cerveau aime la facilité, mais pas de chance... nous sommes des êtres complexes ! Avec un pro de santé formé à ces problématiques, il va falloir aller investiguer pour trouver la cause primaire pour vous permettre d'améliorer vos symptômes et vivre un cycle serein !


Je ne suis pas là sur ce blog pour vous donner des conseils personnalisés, car chaque femme est unique et cela ne peut se faire que lors d’une consultation. Néanmoins, j’espère vous avoir éclairé sur certains points et donné des pistes de réflexion !


Le sujet sera sans doute plus détaillé dans le futur blog accessible en Membership !

Je reste bien sur à votre disposition en coaching et sur les réseaux sociaux !


Prenez soin de vous

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